jeudi 30 avril 2009

Moment de dégoût

J'étais dans le métro ce soir, as usual. En entrant, le métro est jam pack, as usual.

J'essaie donc de me faufiler comme je peux à travers les voyageurs dans le wagon. On est tassés comme des sardines.

Derrière moi, un vieux monsieur. Il est assez collé dans mon dos. Au point que je suis inconfortable. Yé un ptit peu trop dans ma bulle...

Alors je m'avance un peu. Lui aussi.

Je m'avance encore.

Lui aussi.

J'aime pas.

La station suivante, une madame à coté de moi sort, alors je prends sa place. Il y a 3-4 autres personnes qui sortent du wagon, ce qui fait que tout le monde a amplement de place.

Étrangement, le vieux monsieur va se placer juuuuuuuste à coté d'une jeune fille d'environ 15 ans. Il est vraiment très près d'elle, dans son dos. De la façon qu'il est placé, je vois CLAIREMENT que le monsieur essaie de se frotter les parties sur les fesses de la fille. Il a les genoux pliés et le bassin vers l'avant.

ARRRRRK!!!! Pis il la colle intense! Donc, c'est aussi ça qu'il faisait avec moi?!?

Dans un élan d'adrénaline, je montre au gars à coté de moi ce qui se passe. Sa face confirme ce que je pensais: le monsieur est clairement en train de faire des "attouchements" à la fille. Donc, de ma voix criarde, je lance un "MONSIEUR LÂCHEZ LES FESSES DE CETTE FILLE!!!" en agrippant la jeune fille par le bras pour la sortir de cette situation.

Il a comme paniqué, et s'est sauvé du wagon en courant. Je voulais pas commencer à lui courir après, j'avais peur. Et dans le wagon, tout le monde a réalisé ce qui se passait, mais ils ont comme figé.

Bref, j'ai expliqué (en anglais) à la jeune fille ce qui venait de se produire. Elle avait l'air un peu traumatisée, avec raisons. J'ai essayé de la réconforter comme j'ai pu.

En arrivant à destination (la station suivante) j'ai été voir le changeur pour signaler l'incident et donner une description de l'agresseur. Et c'est à ce moment précis que l'adrénaline est tombée. Je me suis mise à trembler, à pleurer. Je me suis sentie dans un état de dégout, d'impuissance et je me sentais tellement sale.

J'espère qu'il vont le coincer, le sale con. Si je n'ai pas réussi à l'arrêter, je me suis pas fermé la gueule et je l'ai au moins un peu humilié. C'est déjà ça. Mais comment aurais-je pu mieux réagir?

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